Contraception : comment fonctionne la mutuelle ?

Vous cherchez un moyen de contraception mais ne savez pas lequel choisir ? L’efficacité, la facilité d’accès et le prix jouent un rôle déterminant dans votre choix. Voici comment sont remboursés les différents moyens de contraception par l’Assurance Maladie et votre mutuelle santé !

POURQUOI PRENDRE UNE MUTUELLE POUR SA CONTRACEPTION ?

La contraception est un dispositif médical qui nous concerne tous et qui, généralement, représente une dépense régulière intervenant mensuellement. Pour cette raison, bénéficier d’une complémentaire santé pour la contraception vous permet de grandement limiter les coûts.

Cela est particulièrement vrai si votre contraception n’est pas remboursée par la Sécurité sociale !

Toutefois, toutes les mutuelles santé ne remboursent pas ce type de dépense et c’est pourquoi nous vous conseillons fortement de comparer les offres et de vous faire accompagner lors de cette démarche. Ainsi, vous êtes certains de faire le choix le plus éclairé possible.

QUEL REMBOURSEMENT DE LA SÉCURITÉ SOCIALE POUR LA CONTRACEPTION

Pour commencer, veuillez noter qu’il n’existe aucun contraceptif étant pris en charge à 100 % par l’Assurance Maladie. Cela signifie que vous aurez obligatoirement un reste à votre charge si vous ne bénéficiez pas d’une complémentaire santé ne prenant pas en charge la pharmacie. Toutefois, il est important de préciser que tous les moyens de contraception ne vous correspondent pas forcément. Il est donc primordial de consulter votre gynécologue, votre médecin traitant ou bien une sage-femme afin d’obtenir la contraception la plus adaptée à vos besoins. En France, dix-sept pilules, les diaphragmes, les dispositifs intra-utérins (tel que le stérilet) ainsi que les implants contraceptifs sont remboursés par l’Assurance Maladie. Veuillez noter qu’afin d’être pris en charge, ces moyens de contraception doivent obligatoirement être prescrits par un gynécologue, médecin traitant ou sage-femme.

PRISE EN CHARGE DES CONTRACEPTIFS FÉMININS

La pilule contraceptive

Moyen de contraception le plus répandu en France, la pilule est un comprimé que vous devez ingérer selon un calendrier précis. L’Assurance Maladie distingue plusieurs catégories de pilules contraceptives : 1ère, 2ème, 3ème et 4ème génération.
La pilule contraceptive de 1ère et de 2e génération est remboursée à 65% du TC (tarif conventionnel) par la Sécurité sociale. À l’exception de la Desobel Gé 20, aucune pilule de 3e génération n’est remboursée par la sécu. Les pilules de 4ème génération ne sont pas non plus remboursées par la Sécu.

Voici donc la liste des 17 pilules remboursées par la Sécurité sociale :

  • Optilova
  • Adepal
  • Daily Gé
  • Evanecia
  • Leeloo
  • Lovavulo
  • Ludeal
  • Minidril
  • Pacilia
  • Trinordiol
  • Antigone
  • Clareal
  • Desopop
  • Lactinette
  • Microval
  • Optidril
  • Optimizette

Les stérilets ou DIU

Les stérilets sont des dispositifs intra-utérins. On en distingue deux types : le stérilet en cuivre et le stérilet hormonal. Chacun nécessite d’être posé et retiré par un gynécologue et ils durent environ 5 ans. Le coût de ces deux dispositifs est assez différent et peut sembler élevé comparé aux autres moyens de contraceptions, mais ils se révèlent plutôt économiques sur le long terme. Le stérilet en cuivre coûte entre 30 € et 60 € et le stérilet hormonal coûte 130 € environ. L’Assurance Maladie rembourse ces deux moyens de contraception à hauteur de 65 %.

La pilule du lendemain

La contraception d’urgence hormonale, aussi appelée « pilule du lendemain », est délivrée en pharmacie sans prescription médicale. Ce moyen de contraception est gratuit pour les mineures et remboursé à 65% par la Sécurité sociale pour les majeures, sur présentation d’une prescription médicale.

L’implant contraceptif

L’implant se présente sous la forme d’un petit bâtonnet de 2mm de diamètre et long de 4cm. C’est un dispositif qui s’insère sous la peau et diffuse des hormones progestatives directement dans le sang. Il va ainsi suspendre l’ovulation pendant 3 ans. Cette contraception est remboursée à 65 % par la Sécurité sociale. Son coût est d’environ 110 €.

Le diaphragme contraceptif

Ce moyen de contraception se présente sous la forme d’une coupelle en silicone qui couvre le col de l’utérus et bloque l’entrée des spermatozoïdes. Veuillez noter que le diaphragme doit être utilisé lors de chaque rapport sexuel conjointement avec un gel contraceptif ou un spermicide en gel pour être efficace. Ces derniers se placent à l’intérieur du diaphragme. Il existe différentes tailles de diaphragme contraceptif, qui peut être vendu exclusivement aux pharmaciens. Il a une base de remboursement par l’Assurance Maladie de 3,14€.

CONTRACEPTION GRATUITE POUR LES FEMMES DE MOINS DE 26 ANS ?

Depuis le 1er janvier 2022, pour faciliter l’accès des jeunes femmes à la contraception, la prise en charge intégrale des frais liés à la contraception concerne toutes les femmes jusqu’à l’âge de 26 ans. Par le passé, seules les mineures étaient concernées. Cette mesure, prévue par la Loi de financement de la Sécurité sociale pour 2022, est motivée par le recul de l’usage de la contraception, souvent lié à des raisons financières. Ainsi, l’Assurance maladie prend aujourd’hui en charge à 100 % et sans avance de frais, le coût de la contraception et les actes qui y sont liés (comme une consultation avec un médecin ou une sage-femme et les examens biologiques potentiels par exemple).

PRISE EN CHARGE DES CONTRACEPTIFS MASCULINS

Hormis le préservatif, la contraception masculine reste assez peu répandue, et il existe aujourd’hui peu de techniques.

La vasectomie

Méthode de stérilisation masculine la plus répandue dans le monde, la vasectomie est une opération mineure qui consiste à couper et bloquer les canaux transportant les spermatozoïdes. L’opération est pratiquée sous anesthésie locale et dure environ 10 minutes. 

Autorisée depuis 2001, la vasectomie ne prend en compte ni critères d’âge ni de nombre d’enfants. Si vous souhaitez subir cette opération, sachez qu’un délai de réflexion de 4 mois vous sera imposé.

Aujourd’hui, la vasectomie est remboursée à 80% par la Sécurité sociale.

Les préservatifs

Depuis fin 2018, deux marques de préservatifs masculins sont remboursées par l’Assurance Maladie : « Eden », de la marque Majorelle et, depuis mars 2019, « Sortez couverts » de la marque Polidis. Ces préservatifs sont remboursés sur prescription médicale à hauteur de 60 % des frais avancés.

QUEL NIVEAU DE REMBOURSEMENT PEUT-ON ATTENDRE DES MUTUELLES ?

En France, les moyens de contraception ne sont pas accessibles à toute la population, notamment en raison de leur coût. De plus, certains moyens de contraception sont des traitements qui se prennent à long terme, ce qui engendre des dépenses régulières.

Souscrire à une mutuelle santé peut vous permettre de diminuer vos dépenses, afin d’optimiser votre budget santé.

En effet, certaines complémentaires santé incluent le remboursement des moyens de contraception non pris en charge par l’Assurance Maladie et proposent des « forfaits de prévention ». Ces forfaits vont couvrir le coût :

 

  • Des anneaux et patchs contraceptifs ;
  • Des pilules non remboursées ;
  • Des préservatifs.

MUTUELLE ET CONTRACEPTION : COMMENT ÊTRE BIEN REMBOURSÉ ?

Comme nous l’avons mentionné, la majeure partie des mutuelles classe la contraception dans la catégorie des médicaments, du moment que le moyen de contraception est pris en charge par la Sécurité sociale.
De ce fait, une complémentaire santé qui rembourse 100% de la base de remboursement de la Sécurité sociale suffit amplement. En effet, ce niveau de remboursement vous permet de n’avoir aucun reste à charge.

En revanche, si votre moyen de contraception n’est pas pris en charge par l’Assurance Maladie, il est intéressant de se tourner vers une complémentaire proposant un forfait annuel pour vos besoins.

Le système diffère selon les mutuelles :

  • Le remboursement de la contraception est parfois inclus dans votre formule de départ, compris dans l’automédication ou la pharmacie non remboursée ;
  • D’autres proposent un forfait annuel pour l’automédication et la contraception, moyennant quelques euros supplémentaires.

TOP DES 6 CONSEILS POUR CHOISIR UNE MUTUELLE QUI REMBOURSE BIEN LA CONTRACEPTION

Conseil n°1 : Évaluez votre couverture santé actuelle

La grande majorité des Français disposent aujourd’hui d’une mutuelle santé (individuelle ou collective). Si c’est votre cas, nous vous conseillons de faire le point sur les garanties et les remboursements prévus dans votre contrat actuel. De cette manière, vous saurez si votre mutuelle correspond à vos besoins, et dans le cas échéant, ce que vous recherchez dans votre futur contrat !

Conseil n°2 : Définissez vos besoins

Chaque assuré a des dépenses de santé lui étant propre. Cela est d’autant plus vrai dans la cadre des dépenses liées à la contraception. En effet, selon votre âge, votre état de santé ou tout simplement vos préférences personnelles, vos besoins peuvent s’avérer extrêmement différents. Toutefois, il n’est pas utile d’opter pour un contrat à couverture renforcée si votre situation ne le justifie pas.

Conseil n°3 : Utilisez un comparateur de mutuelles pour trouver le contrat qui vous convient

Les comparateurs de mutuelles vont vous permettre de définir précisément vos besoins afin de vous proposer les contrats du marché qui vous correspondent le mieux. Le tout, en quelques minutes seulement.

Conseil n°4 : Optez pour la transparence sur les remboursements

Chaque contrat de mutuelle santé est susceptible de présenter les remboursements sous une forme lui étant propre. Ainsi, ils peuvent être exprimés en euros, en pourcentages ainsi qu’en forfait annuel. Il n’est donc pas toujours facile de s’y retrouver ! C’est pourquoi nous vous conseillons, lorsque c’est possible, de réaliser une simulation de remboursement.

Conseil n°5 : Faites attention aux délais de carence et délais de remboursement

Au vu du montant élevé de certains frais de santé, nous vous recommandons d’opter pour un assureur proposant des remboursements rapides avec un délai de remboursement de 48 heures maximum. Faites attention, car certaines complémentaires santé prévoient un délai de carence de plusieurs mois. Ce délai de carence correspond à la période durant laquelle les garanties prévues au contrat ne s’appliquent pas, en particulier pour les remboursements optiques et dentaires

Conseil n° 6 : Faites évoluer votre contrat en fonction de vos besoins

La souscription d’une mutuelle santé ne fige pas vos besoins pour toujours. Il est tout à fait possible d’augmenter ou de réduire les garanties incluses dans votre contrat, lorsque vous en éprouvez le besoin.