Les défis des dentistes non salariés
Les dentistes sont confrontés à un ensemble de risques professionnels spécifiques qui peuvent impacter leur santé et leur stabilité financière. L’un des risques les plus évidents est lié à leur exposition constante aux infections et aux maladies transmissibles dans le cadre de leur travail. En manipulant des instruments médicaux pointus et en étant en contact étroit avec les patients, ils sont plus susceptibles d’être exposés à des risques de contamination, ce qui peut avoir des conséquences graves pour leur propre santé.
De plus, les dentistes sont exposés à des risques liés aux troubles musculo-squelettiques en raison des positions inconfortables qu’ils doivent maintenir pendant les traitements dentaires, ce qui peut entraîner des problèmes de santé à long terme. Les troubles musculo-squelettiques peuvent non seulement causer des douleurs physiques, mais aussi affecter leur capacité à exercer leur profession de manière efficace.
Outre les risques professionnels pour leur santé, les dentistes non salariés doivent également faire face à une incertitude financière constante. Contrairement aux dentistes salariés, ils n’ont pas l’avantage de bénéficier d’une assurance maladie d’entreprise, de congés de maladie rémunérés ou de prestations de sécurité sociale étendues. Cette absence de filet de sécurité financier signifie qu’ils sont particulièrement vulnérables aux coûts médicaux élevés en cas de problème de santé.
De plus, ces professionnels sont confrontés à des charges financières importantes liées à la gestion de leur propre cabinet dentaire, notamment le loyer, les salaires de l’équipe, les équipements et les fournitures médicales. Tout problème de santé qui les empêche de travailler pendant une période prolongée peut donc avoir des conséquences financières dévastatrices, sans la garantie d’une rémunération continue.
Remboursements de la CARCDSF et limites de la prise en charge
La Caisse Autonome de Retraite des Chirurgiens-Dentistes et des Sages-Femmes (CARCDSF) est un organisme qui assure la gestion des prestations sociales des chirurgiens-dentistes non salariés. Cette caisse offre divers avantages aux professionnels de la santé exerçant en libéral, visant à les soutenir dans des moments de vulnérabilité professionnelle, tels que les arrêts de travail, la grossesse, et en cas de décès ou d’invalidité.
Les avantages et limites de la CARCDSF pour les dentistes non salariés
La CARCDSF offre plusieurs avantages aux dentistes non salariés en cas d’arrêt de travail, de maternité, d’invalidité ou de décès. En cas d’arrêt de travail dû à une maladie ou à un accident, elle verse une indemnité journalière à partir du 91e jour d’arrêt, fixée à 108,82 € par jour en 2024. Par ailleurs, la loi de financement de la sécurité sociale prévoit des indemnités journalières du 4e au 90e jour d’arrêt, calculées en fonction des revenus annuels du dentiste. Ces indemnités varient entre 22 € par jour pour les revenus inférieurs à 40 % du PASS et un maximum de 169 € par jour pour les revenus d’activité supérieurs à 3 PASS. Par exemple, un dentiste avec un revenu annuel de 60 000 € recevra environ 82 € par jour pendant cette période.
En ce qui concerne la maternité, les femmes dentistes bénéficient d’une allocation de repos maternel, versée en deux fois : une première partie pendant la grossesse et une seconde après l’accouchement. Elles perçoivent également des indemnités journalières de la CPAM pendant toute la durée légale du congé de maternité. L’allocation de repos maternel correspond à un montant égal à un PASS mensuel, soit 3 864 € en 2024. Pour recevoir ces indemnités, il est nécessaire de cesser toute activité professionnelle pendant au moins 8 semaines, dont 6 obligatoires après l’accouchement.
En cas d’invalidité ou de décès, la CARCDSF prévoit le versement d’un capital ou d’une rente à destination des proches. La rente d’invalidité est fixée à 31 201,00 € par an, avec une majoration de 9 132,00 € par an par enfant à charge. En cas de décès, un capital unique de 18 845 € est versé aux ayants droit.
Cependant, ces avantages comportent certaines limites. Par exemple, la prise en charge des arrêts de travail ne commence qu’après le 90e jour, laissant les dentistes non salariés sans indemnités pendant cette période. De plus, les indemnités journalières sont plafonnées en fonction des revenus, ce qui peut ne pas suffire à couvrir l’intégralité des dépenses personnelles. Pour les femmes dentistes, les indemnités de la CPAM pendant la grossesse sont soumises à des conditions strictes, notamment l’obligation de cesser toute activité professionnelle pendant un certain temps, ce qui peut poser des défis pour maintenir leur cabinet en activité pendant leur absence.
Prévoyance : quelles sont vos options de couverture ?
La prévoyance est un élément essentiel pour garantir votre sécurité financière et médicale, en particulier si vous êtes un dentiste non salarié. Voici un aperçu des principales options de couverture disponibles.
Pourquoi est-il important de souscrire une prévoyance ?
Souscrire une prévoyance TNS revêt une importance capitale pour les dentistes non salariés, et voici pourquoi :
- Personnalisation : Les options des contrats de prévoyance permettent aux dentistes de personnaliser leur couverture en fonction de leurs besoins spécifiques, que ce soit pour la protection de leur santé, de leur famille, ou de leur entreprise ;
- Protection financière : La prévoyance offre une protection financière cruciale en cas d’incidents médicaux coûteux, tels que des maladies graves ou des accidents. Cette protection se manifeste par le versement d’indemnités journalières, d’une rente en cas d’invalidité, ou encore par la prise en charge des frais médicaux non couverts par la sécurité sociale ;
- Continuité de l’activité : En cas d’incapacité de travailler due à une maladie ou à un accident, une prévoyance adéquate peut garantir la continuité de votre pratique en couvrant les coûts opérationnels et en maintenant un revenu régulier ;
- Sécurité de la famille : Une prévoyance peut également inclure des prestations pour la famille en cas de décès, garantissant ainsi une sécurité financière à vos proches en cas de tragédie.
Mutuelles et complémentaires santé
Les mutuelles et complémentaires santé sont des organismes qui proposent des garanties complémentaires à celles de l’assurance maladie obligatoire (sécurité sociale). Elles couvrent généralement les frais médicaux non pris en charge par la sécurité sociale, comme les honoraires des praticiens, les médicaments, et les frais d’hospitalisation. Elles sont particulièrement populaires en France, où de nombreux dentistes non salariés bénéficient de mutuelles pour compléter leur couverture médicale.
Associations professionnelles
De nombreuses associations professionnelles, spécifiques à la profession dentaire, proposent des avantages en matière de prévoyance à leurs membres. Ces avantages peuvent inclure des plans de santé groupés, des négociations de tarifs préférentiels avec des assureurs, et des services d’assistance pour les questions de santé. Adhérer à une association professionnelle peut offrir des avantages considérables, notamment une couverture spécialement adaptée aux besoins des dentistes non salariés.
GUIDES ET DEMARCHES SUR LA PREVOYANCE DES TNS