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    Movember : prenons le cancer de la prostate par les c…ornes !

    Movember : se laisser pousser la moustache pour éveiller les consciences C’est autour d’une bière que deux jeunes Australiens décident, en 2003, de persuader 30 de leurs amis de se faire pousser la moustache en novembre, au profit d’œuvres caritatives. Presque 20 ans plus tard, c’est plus de 5 millions d’hommes et de femmes (surnommés […]

    Movember : se laisser pousser la moustache pour éveiller les consciences

    C’est autour d’une bière que deux jeunes Australiens décident, en 2003, de persuader 30 de leurs amis de se faire pousser la moustache en novembre, au profit d’œuvres caritatives. Presque 20 ans plus tard, c’est plus de 5 millions d’hommes et de femmes (surnommés les « Mo Bros » et les « Mo Sistas ») qui participent chaque année à cette campagne de sensibilisation à la santé masculine, dans plus de 21 pays.

    La Movember Charity Foundation, qui pilote ce projet, a ainsi financé plus de 1250 projets de santé masculine dans le monde. Cancer de la prostate, cancer des testicules mais aussi la santé mentale et la prévention du suicide, le mouvement Movember a pour objectif de sensibiliser le grand public sur ces pathologies masculine et a pour but de réduire de 25% la mortalité masculine prématurée d’ici 2030, et réduire de moitié la mortalité du cancer de la prostate. Et pour eux, la solution se trouvait juste sous leur nez…

    « Grow a mo, save a bro »

    Visage médiatique et publique de Movember, la campagne « grow a mo, save a bro » (traduisible par « faites pousser une moustache et sauvez un mec ») a l’air potache : se raser de près le premier jour de Novembre puis se laisser pousser sa plus belle moustache tout au long du mois. Et attention, pas de barbes ou de boucs : la liste des moustaches autorisées est stricte !

    Un outil au poil pour engager une conversation sur la santé masculine, mais aussi inciter les autres à soutenir la démarche soit en faisant poussant sa moustache à son tour, soit à contribuer financièrement. En effet, une application mobile (sur iOS et Android) permet en effet à chacun de récolter des dons directement via un QR code, mais aussi de partager ses meilleurs selfies.

    Parmi les autres opérations qui ont lieu chaque année pour Movember, chacun peut aussi participer à une marche / course de 60 km au cours du mois, pour les 60 hommes qui, chaque heure, se suicident dans le monde.

    Le cancer de la prostate, premier cancer masculin

    La prostate est une glande importante de l’appareil reproducteur masculin, située juste sous la vessie, et participe directement à la formation et à la maturation des spermatozoïdes comme à la production du liquide prostatique que l’on retrouve dans les éjaculats.

    Avec plus de 50 000 nouveaux cas estimés chaque année (1 homme sur 9 serait touché au cours de sa vie !), le cancer de la prostate est au 1er rang des cancer chez l’homme (26% des cancers dépistés), et tue annuellement plus de 8 000 personnes. Après le cancer du poumon (20 000 décès annuels) et le cancer colorectal, le cancer de la prostate est le 3e cancer le plus meurtrier chez l’homme en France.

    S’il reste très rare avant 50 ans (l’âge moyen au diagnostic est de près de 70 ans), son incidence augmente progressivement avec l’âge et on dénombre depuis plus de 10 ans de plus en plus de quadragénaires touchés par ce cancer, surtout parmi ceux ayant des antécédents familiaux (un facteur de risque aggravant) ou chez les hommes d’origine afro-antillaise.

    Un cancer à l’évolution lente

    Comparé à d’autres types de cancer, le cancer prostatique a une évolution relativement lente : le plus souvent, ce dernier a une croissance sur 10 ans ou plus, et il n’est pas rare que de nombreux hommes meurent avec un cancer de la prostate non-diagnostiqué… qui pour autant n’aura pas été la cause du décès.
    Pour autant, le dépistage de ce cancer le plus tôt possible reste primordial pour augmenter les chances de guérison : comme tout cancer, le cancer prostatique est mieux combattu lorsqu’il a été diagnostiqué en stade peu avancé de son évolution. Pris à temps, près des 2/3 des hommes malades du cancer de la prostate survivront grâce à leur traitement.

    Comment diagnostiquer un cancer de la prostate ?

    Le diagnostic d’un cancer de la prostate reste difficile et nécessite un dépistage par un médecin. Que ce soit que ce soit par une prise de sang pour mesurer le PSA, soit le nombre d’Antigènes Spécifiques de la Prostate (plus ce taux est haut, plus le risque de présence de cellules cancéreuses est élevé), ou après un toucher rectal, ces méthodes restent toutefois des « indices » d’un éventuel cancer.
    En effet, comme pour tout cancer, seule une biopsie prostatique - réalisée par un urologue - permet de confirmer un soupçon de cancer en pouvant observer la présence ou non de cellules cancéreuses dans les tissus prélevés.

    Quel traitement pour soigner le cancer de la prostate ?

    Tous les cancers de la prostate ne sont pas forcément à traiter immédiatement : en effet, dans certains cas, le traitement ne sera pas systématique et le médecin ne fera qu’effectuer un suivi très régulier de la maladie sans la traiter dans un premier temps. C’est notamment le cas pour certains patients fragiles ou âgés ayant un cancer peu évolutif.

    Pour les cas nécessitant un traitement, le panel de techniques et d’outils à disposition est large. De la prostatectomie (ablation chirurgicale de la prostate et des vésicules séminales) à la radiothérapie ou la curiethérapie jusqu’au traitement hormonal, chaque traitement reste dépendant de la situation du patient.

    Avec des taux de réussite variables selon les techniques et l’état d’avancement du cancer de la prostate, les traitements ont en revanche souvent un même effet indésirable : une baisse du désir et de la libido, voire de l’impuissance, qui parfois peuvent être inéluctables. En revanche, ils n’ont pas d’incidences prouvées sur les troubles érectiles.

    Cancer des testicules : le cancer des jeunes mâles

    S’il reste un cancer très rare (1% de l’ensemble des cancers déclarés), il est toutefois de plus en plus fréquent dans les pays occidentaux (environ 2,5% d’augmentation chaque année en France. Ainsi, dans l’hexagone, il touche aussi 2200 personnes chaque année, et surtout les jeunes : 85% des cancers des testicules sont diagnostiqués entre 15 et 49 ans et c’est le cancer « solide » (des tissus) le plus fréquent entre 15 et 34 ans. Il reste toutefois peu mortel et 98% des cancers du testicule traités sont combattus avec succès.

    L’autopalpation, premier vecteur de dépistage

    La découverte d’un cancer du testicule est généralement fortuite, à l’occasion d’un examen systématique (via un test de fertilité, par exemple), ou essentiellement par le patient lui-même. La découverte d’une masse dure et irrégulière est un indice facile : si un homme perçoit une boule ou un gonflement d’une bourse, souvent indolore, il faut consulter un médecin.

    D’autres symptômes peuvent parfois être associés à un cancer du testicule : douleurs pelviennes ou abdominales, augmentation du volume du ganglion inguinal (au niveau de l’aine), fatigue inhabituelle ou une perte de poids peuvent être des signes d’un cancer des testicules.

    Pour confirmer un cancer du testicule, le médecin demandera des analyses sanguines pour connaître le dosage des marqueurs tumoraux spécifiques, voire une échographie du scrotum et une IRM. Une biopsie permettra enfin de confirmer ou d’infirmer avec certitude le diagnostic d’un cancer testiculaire.

    Comment bien s’autopalper les testicules ?

    La meilleure prévention de ce cancer reste donc de vérifier soi-même régulièrement que tout va bien. Après un bain ou une douche chaude (les bourses sont ainsi plus souples), placez-vous devant un miroir et palpez doucement vos testicules, en les faisant rouler entre le pouce et l’index. Si vous constatez une bosse ou une masse anormale (les testicules sont normalement lisses et de forme ovoïde), il faut alors contacter un médecin.

    Le traitement du cancer des testicules

    Le traitement de ce cancer reste avant tout chirurgical : l’ablation du testicule cancéreux (orchidectomie) reste la solution la plus efficace lorsque la tumeur est isolée. En complément, après analyse du testicule retiré et selon de l’éventuelle propagation du cancer (ganglions ou métastases), chimiothérapie ou radiothérapie peuvent être prescrites en fonction du type de tumeur constatée.
    Comme pour le cancer du sein, il est possible de remplacer un testicule retiré avec une prothèse. En silicone, elle peut être gardée à vie et permet de simuler le volume et la consistance d’un testicule.

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